mercredi 23 mars 2011

Séisme

Il est cinq heures dans la ville. Les gens commencent à sortir des bureaux dans leurs tours de verres et de béton dressées vers le ciel et rentrent chez eux. Je fais partie de cette masse informe et grouillante qui s'active sur les trottoirs. Chacun essaye d'imposer son propre chemin dans une logique de groupe dirigeant les flux. On me confond avec n'importe quel cadre moyen à cette heure-ci. Un costume gris milieu de gamme un peu trop grand, une chemise blanche au col légèrement jauni par le temps, une cravate à motifs offerte par mes enfants et des cernes noires sous les yeux.